(Definitive Statement by John David Sinclair, PhD)
Déclaration finale par John David Sinclair docteur en médecine
La Méthode Sinclair (TSM) utilise le propre mécanisme du système
nerveux, appelé « extinction », pour éliminer
progressivement le craving et la consommation d’alcool. Par
conséquent, l'expression technique pour TSM est « extinction
pharmacologique ».
Sous-jacent au traitement était la découverte scientifique majeur
que, contrairement aux croyances antérieures, le sevrage et la
privation d’alcool n’éliminent pas le craving mais en réalité
augmentent la consommation d’alcool ultérieurement (1),
(2). La vieille conception que
l’alcoolisme est causé par une dépendance physiologique devait
alors être écartée. Il s’est développé une meilleure
compréhension de l’alcoolisme.
Des recherches ont ensuite montrées que la consommation d’alcool
est un comportement appris (3). Il y a
des personnes qui, partiellement pour des raisons génétiques,
obtiennent beaucoup de renforcement chaque fois qu’elles
consomment de l’alcool. Si ces personnes consomment très souvent de l'alcool, le comportement devient trop fort. Elles ne peuvent plus contrôler leur consommation, ne peuvent plus simplement dire « non ».
La société les appelle « alcooliques ».
Les études en laboratoire indiquent que dans la plupart des cas le
renforcement venu de l’alcool implique le système opioïde,
c’est à dire le même système où la morphine, l’héroïne et
l’endorphine produisent leurs effets (4).
Le cerveau contient deux mécanismes majeures pour changer son propre
« câblage » sur la base de l’expérience.
Premièrement, il y a l’apprentissage pour renforcer les
comportements qui fournissent du renforcement. Deuxièmement, il y a
l’extinction pour éliminer les comportements qui ne produisent
plus de renforcement. Le meilleur exemple connu : les chiens de
Pavlov qui étaient conditionnés à saliver au son d’une cloche
déclenchée avant la distribution de la nourriture. Ensuite le
comportement appris (saliver) était désappris quand le son de la
cloche n'était plus suivi par la nourriture.
Certains médicaments, comme la Naltrexone, la Naloxone et le Nalmefene, bloquent les effets de l’endorphine et d’autres
opiats. Je raisonnais que si on boit de l’alcool pendant qu’un de
ces antagonistes d'opioïdes bloque le renforcement d’endorphine
dans le cerveau, le mécanisme d’extinction serait activé pour
produire ensuite une petite, mais durable, diminution de la
consommation d’alcool et du craving. Le lendemain, la personne
s’intéresserait légèrement moins à l’alcool. A la longue, le
contrôle reviendrait et la personne ne serait plus un alcoolique. Elle n’éprouverait plus d’envie d’alcool (5).
La Méthode Sinclair a été confirmée, d’abord dans des
nombreuses études en laboratoire (6),
ensuite dans plus de 90 essais cliniques partout dans le monde (7),
(8), (9),
et récemment par des témoignages personnels des personnes qui
l’utilisent (10). On a constaté que
la méthode marche pour environ 80 % des alcooliques. C’est un
taux de réussite élevé pour un traitement d’alcoolisme, mais le
traitement ne marche pas pour tout le monde : apparemment
certaines personnes souffrent d’une autre forme d’alcoolisme qui
n’implique pas le système opioïde. Ces personnes ne peuvent pas
être traitées efficacement avec les antagonistes opioïdes.
La Méthode Sinclair consiste simplement à prendre un antagoniste
opioïde avant de consommer de l'alcool. La Naltrexone, la Naloxone
et le Nalmefene ne sont pas des drogues de substitution (comme la
Méthadone pour l'addiction à l'héroïne ou les Nicorette pour
l'addiction à la nicotine). Les antagonistes opioïdes ne sont pas
addictifs et ils ne réduisent pas directement le craving. Et
contrairement au Disulfirame, ils ne suscitent pas non plus un effet
désagréable d'aversion. Les antagonistes opioïdes font uniquement
effet après une relâche d'endorphines. De ce moment-là, le
mécanisme d'extinction est déclenché et il élimine progressivement
mais durablement la cause neurale pour la consommation excessive
d'alcool.
John David Sinclair, Ph.D., Researcher Emeritus
[1] Sinclair,
J.D. and R.J.Senter. Increased preference for ethanol in rats
following alcohol deprivation. Psychonomic
Science 8:
11 12, 1967.
[2] Sinclair,
J.D. The alcohol deprivation effect: Influence of various
factors. Quarterly
Journal of Studies on Alcohol 33:
769 782, 1972.
[3] Sinclair,
J.D. Rats learning to work for alcohol. Nature 249:
590 592, 1974.
[4] Sinclair,
J.D., J.Adkins, and S.Walker. Morphine induced suppression of
voluntary alcohol drinking in rats. Nature 246:
425 427, 1973.
[5] Sinclair,
J.D. Method for Treating Alcohol Drinking Response. USA patent
4,882,335 Nov. 21, 1989.
[6] Sinclair,
J.D. Drugs to decrease alcohol drinking. Annals
of Medicine 22:
357 362, 1990.
[7] Heinälä,
P., H. Alho, K. Kiianmaa, J. Lönnqvist, K. Kuoppasalmi, and J. D.
Sinclair. Targeted use of naltrexone without prior detoxification in
the treatment of alcohol dependence: A factorial double-blind
placebo-controlled trial. Journal
of Clinical Psychopharmacology: 21(3):
287-292, 2001.
[8] Sinclair,
J.D. Evidence about the use of naltrexone and for different ways of
using it in the treatment of alcoholism. Alcohol
and Alcoholism,
36: 2-10, 2001.
[9] Eskapa,
R. The
Cure for Alcoholism,
Dallas, TX: BenBella Books, 2008, 2012.
[10] Christian,
Claudia. Babylon
Confidential,
Dallas, TX, BenBella Books, 2012.